Invitation Soutenance de thèse Elsa Favier, doctorante en sociologie, 30 novembre.
La Commission Egalité Femmes Hommes de l’AAEENA a le plaisir de transmettre l’invitation d’Elsa Favier, Doctorante en sociologie, EHESS, Centre Maurice Halbwachs à la soutenance de sa thèse de doctorat en sociologie intitulée :
Énarques et femmes. Le genre dans la haute fonction publique
La soutenance aura lieu le lundi 30 novembre 2020 à 9h, par visioconférence. Un lien vers la visio sera indiqué sur ce site quelques jours auparavant.
Le jury sera composé de :
Mme Catherine Achin, professeure des universités, Université Paris-Dauphine (rapportrice)
Mme Laure Bereni, directrice de recherche, CNRS (directrice de thèse)
M. Philippe Bezès, directeur de recherche, CNRS (examinateur)
M. Sébastien Chauvin, professeur associé, Université de Lausanne (rapporteur)
Mme Muriel Darmon, directrice de recherche, CNRS (examinatrice)
M. Sylvain Laurens, maître de conférences, EHESS (examinateur)
Résumé présenté par Elsa Favier :
Entre 2001 et 2017, la part des femmes dans la haute fonction publique d’État est passée de 12 à 40%. La féminisation des élites administratives, et plus largement des lieux de pouvoir, constitue un bouleversement social majeur des dernières décennies. Pourtant, si les mécanismes d’exclusion des femmes sont aujourd’hui bien identifiés, la féminisation a été peu analysée pour elle-même. C’est l’objet de cette thèse portant sur les femmes passées par l’École nationale d’administration (ENA) depuis sa création en 1945. Comment est-il devenu possible que des femmes accèdent à des positions de pouvoir au sein de l’État historiquement monopolisées par des hommes ? Qui sont celles qui peuvent prétendre à ces positions professionnelles en haut de la hiérarchie sociale ? Comment s’approprient-elles des rôles prestigieux, associés au masculin ? Pour répondre à ces questions, cette thèse s’appuie sur une enquête ethnographique et statistique, incluant des entretiens, des observations du travail et la constitution d’une base de données sur les trajectoires de 2000 énarques. Elle mobilise deux cadres analytiques principaux : une perspective intersectionnelle qui articule, sans les hiérarchiser, rapports de classe et rapports de genre ; une sociologie de la socialisation, tant familiale, scolaire que professionnelle. Ce faisant, elle éclaire de manière inédite la sociologie des élites administratives, la sociologie des classes supérieures et les dynamiques de genre dans les lieux de pouvoir.
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